Publié le lundi 10 janvier 2022
Construisons la France indépendante et industrielle de demain !
La crise covid a mis en évidence le rôle majeur des Entrepreneurs PME pour garantir notre indépendance économique.
En particulier, les PME[1] indépendantes fabriquant les produits de grande consommation, par définition locales et authentiques, sont garantes de notre souveraineté alimentaire et industrielle.
En effet, si les PME façonnent le territoire en créant de l’emploi, du lien social, en participant à son rayonnement économique ; elles sont aussi dépendantes et solidaires de leur région. A l’image des PME agroalimentaires, leurs fournisseurs agricoles et de matières premières en sont issus. Leurs produits sont l’émanation d’un terroir, d’un savoir-faire particulier. Les PME ne pourraient fabriquer et donc s’installer hors de leur région.
De surcroît, que ce soit en termes d’investissement, de valeur ajoutée, de salaires versés ou d’emplois créés, les PME indépendantes impliquent des effets multiplicateurs puissants dans l’économie française, deux fois supérieur à leur impact direct[2].
Les PME ont également la confiance des citoyens et des consommateurs, en raison de leur dimension humaine et de proximité. 79% des Français font ainsi confiance aux PME[3] et 84% des Français souhaitent que les magasins de la Grande distribution proposent au moins 50% de marques PME françaises dans leurs rayons[4].
Pourtant, les PME des Territoires sont toujours entravées dans leur développement par une fiscalité trop lourde ainsi qu’une réglementation pensée pour les multinationales, créant des distorsions de concurrence et empêchant la prise de risque.
Le prochain quinquennat devra donc s’attacher à libérer les PME pour assurer leur développement, au travers des 5 mesures suivantes :
- Réduire la fiscalité pour les PME qui créent de la valeur ajoutée en France afin de permettre la reconquête industrielle et favoriser les entreprises industrialisées et localisées dans les territoires.
- Renforcer le tissu industriel productif et les fonds propres des PME avec pour objectif de faciliter l’accès au financement des PME françaises et pérenniser les activités industrielles, par nature structurante pour l’écosystème local.
- Assouplir la législation en matière de transmission d’entreprises qui empêche aujourd’hui le développement des PME en ETI, décourage l’esprit entrepreneurial et détruit de l’emploi sur le long terme.
- Reconnaître le principe de différenciation PME pour assurer une concurrence équitable entre les PME et les multinationales dans un objectif d’intérêt général.
- Rééquilibrer la relation industrie-commerce afin de recréer de la valeur en partant d’une politique de l’offre, seul levier durable pour revaloriser les revenus agricoles, investir et créer des emplois.
C’est faire le seul choix viable pour l’avenir de la France : celui des PME françaises indépendantes et de la pérennité de notre bien commun économique, social et territorial.
Dominique Amirault, Président de la FEEF.
[1] Par PME, il faut comprendre de la TPE à l’ETI dès lors que celles-ci sont indépendantes de tous groupes privés et coopératifs ; ces entreprises étant proches en termes de valeurs et ayant un fonctionnement similaire, s’opposant à celui des multinationales.
[2] Par exemple, dans les PME indépendantes, 1 million d’euros de dépenses courants entraîne la création de 13 emplois au bout de quatre ans, contre 8 emplois pour la moyenne des entreprises françaises (Étude Asterès, « Les entreprises industrielles indépendantes : une réussite économique et sociale au cœur des territoires », avril 2021)
[3] Cevipof, Baromètre de la confiance politique, 2020
[4] Occurrence, « Les Français et les PME », juin 2021