Crise Covid-19 : Borde poursuit sa production malgré la baisse d’activité de la RHD

Dans cette période de crise inédite, les PME françaises font face à de multiples obstacles (sanitaires, économiques et réglementaires) qui évoluent de jour en jour. Sécuriser leurs équipes, maintenir la production, livrer leurs clients pour nourrir les français…elles sont sur tous les fronts et inventent de nouvelles solidarités. Soutenez-les PME françaises plus que jamais !

Alain Borde, Président de Borde, entreprise familiale qui fête cette année ses 100 ans (Spécialiste du champignon sauvage), témoigne :

FEEF : Quelles actions avez-vous mises en œuvre face à la crise ?

Alain Borde : Nous avons encouragé le télétravail pour tout ce qui est des supports administratifs tout en exigeant en permanence la présence physique d’une personne par service.
Nous avons fait en sorte que le personnel qui travail en production se croisent le moins possible en aménageant des heures d’arrivée différentes sur le site par atelier et en fixant les moments de pause de chaque atelier sur des plages horaires différentes. Nous avons mis a disposition du personnel des masques, du gel hydroalcoolique et des gants.
Nous avons mis en place une procédure spécifique de nettoyage des points de contact habituels : poignées de porte, claviers…
Nous avons interdit toute visite du site par des personnes extérieures dans un 1er temps. Mesures que nous avons petit à petit desserrées afin de pouvoir permettre des interventions nécessaires de la part de prestataires extérieurs avec mis en place de questionnaire et port d’équipement obligatoire.

FEEF : Quels sont les problèmes majeurs que vous rencontrez ?

Alain Borde : Notre usine ne s’est pas arrêté de produire. Le plus gros problème est la baisse d’activité, notamment celle réalisée auprès de la RHF. Une certaine angoisse était perceptible auprès de certaines personne dans l’usine la 1ere semaine. Certaines personnes ne comprenaient pas pourquoi nous n’étions pas arrêtés. Il a fallu faire une mise au point. Cette angoisse s’est dissipé peu à peu.
A ce jour il m’est difficile de connaitre exactement les incidences de cette crise sur notre activité qui est plutôt tournée vers des produits festifs surtout consommés en fin d’année ?

FEEF : Selon vous, y’aura-t-il un avant et un après cette crise ?

Alain Borde : Difficile a savoir. Je ne doute pas que les mauvaises habitudes reprennent vite le dessus. En interne cette situation a fait surgir certaine méfiance entre les personnes, et par la même le vrai visage de certains, je ne suis pas sur que cela renforce la bonne ambiance à terme.
L’après permettra peut-être de remettre en avant la fabrication française même si elle est plus chère, mais bon je pense que le prix reviendra vite le cœur du sujet !
L’après sera certainement une modification de l’offre de distribution avec la mise en place de nouveau mode de commercialisation des produits ou du moins des modes de commercialisation qui était en train de faire surface et qui verront surement leur attrait renforcé. Avec quelle conséquence pour nos entreprises qui ne sont pas toujours adaptées pour ce type de distribution ?